la vie est belle alors souris...

Alors voilà. Ce sera ça finalement. Un paysage qui s'elargit, les personnages se replacent. Comme ça. Comme rien. Juste un hasard. On appuie sur le bouton. Photo. Reminescences. Les années passent mais finalement est-ce que quelque chose change ? Rien, non. L'absence, l'attente, les fautes prennent de l'ampleur. La distance se creuse. On ne voit plus, on ne ressent plus ce qu'il y a derrière ces murs. Subir. Vivre par proccuration tout ce qui n'est pas pour nous, ce que les autres vivent à notre place. Si j'y pense très fort, peut-être aurais-je l'impression d'y être. Echec. Je garde les yeux secs, le coeur bien accroché. Hors de question que j'abandonne maintenant. Il m'en faut plus pour lacher prise, pour que je perde espoir.

Moi qui me plaignais de cette routine pluvieuse, de ces jours sans vie, sans rien qui ne vaille la peine d'être raconté. Je risque d'être servie. De sortir de table le ventre trop plein. Heureusement, j'ai son écharpe autour du cou. Ca me rassure, me protège un peu. Ca me fait juste du bien. Parce qu'avec elle tout serait si simple. Encore une fois, le destin en a décidé autrement. Les gens qui nous aiment sont toujours trop loin, et ceux qui ne nous prêtent aucune attention sont là sous notre nez. A provoquer. A nous oublier davantage. Il y a trop de cafouillages dans mon paysage. Est-ce que ça va changer le cours des choses? J'en doute. Et tu penses quoi toi, tu dis rien.