On a tous le "droit de se planter", certes. Sauf que moi, ça fait deux fois, alors quand même, je pouvais espérer mieux, disons moins mauvais (...). La première m'use, jusque dans mon cerveau, jusque dans mon subconscient, lorsque mon sommeil se développe et que mon esprit se ballade dans tous ces songes.
Il fait gris, je n'ai pas de chat, ni de copain et pas particulièrement envie de travailler cet après- midi (et pourtant, c'est ce que je vais faire) .
Je suis disciplinée.
Et je m' écoeure à moi toute seule.
Tous ces pions que l' on déplace au lycée de classe en classe comme sur un échiquier, cela me rend malade. Le pire c' est que j' en fais toujours partie, oui. Les matins je suis debout à sept heures pour commencer à huit heures et terminer au mieux à seize heures, tous ces chiffres m' effraient, et pourtant je les supporte. Je n' ai pas d' autre choix, je suis coincée dans cet espace clos et reserré, à l' intérieur de ce cadre bien trop conforme, bien trop tout comme il le faut. Je ne pense plus qu' au week- end, première fois que cela m' arrive depuis longtemps. Jn' aime pas avoir cette impression que tout va me mettre en colère, que le temps qui ne passe pas bousculera mes humeurs. Mes soirées sont tristes en semaine, je trouve. Avant je les aimais. Mais avant quoi?
Je ne le sais même pas, ou bien j' ai fait exprès d' oublier pour "contourner le sujet et éviter d' expliquer" (comme il est marqué quelque part sur une de mes copies... même là.) .
C' est peut- être cela qu' on appelle " en avoir marre ". Et bien dans ce cas: j' en ai marre.
J' aimerais me croire ailleurs et rêver au Bonheur.
